VEGETARIENS / VEGANS : DANGER ?
Bien que cela soit aujourd’hui de plus en plus contesté sur Internet, les chercheurs en sciences de l’évolution ont bien mis en évidence que l’homme était par nature omnivore, c’est-à-dire que notre tube digestif est adapté à l’ingestion à la fois des plantes et des animaux.
Cependant, face aux dérives de l’élevage intensif, des modes d’abattage, de plus en plus de personnes deviennent végétariennes ou vegans. Ce qui est bien normal, car on ne peut cautionner une société si folle qui traite les animaux comme des objets.
Ce choix étique nous éloigne de notre nature, nous nous exposons donc inévitablement à des risques de carences et certaines peuvent avoir de graves conséquences, d’autres sont beaucoup moins connues et ont des effets plus subtils.
Il est donc nécessaire, que pour devenir végétarien ou végan, on doit connaître les nutriments dont nous allons manquer, afin de combler les carences.
La vitamine B12 est un nutriment essentiel introuvable dans les plantes c’est donc une carence systématique chez les végétariens. C’est une vitamine hydrosoluble que l’on appelle également cobalamine. Elle joue un rôle clé dans le développement des globules rouges, le fonctionnement normal des nerfs et du cerveau. Elle a la particularité de devoir se fixer à un vecteur (le facteur intrinsèque fabriqué dans l’estomac) pour pouvoir être absorbée au niveau de l’intestin. Elle est stockée dans le foie. Une carence en vitamine B12 peut ne pas se manifester avant plusieurs années, car nous en possédons un bon stock dans notre foie.
Les conséquences d’une carence en vitamine B12 sont : fatigue, vertige et manque d’énergie liés à une anémie mégaloblastique. Un cerveau qui fonctionne au ralenti. Des problèmes neurologiques avec une mauvaise coordination des membres etc.
On retrouve la vitamine B12 principalement dans le poisson, les viandes, les produits laitiers et les œufs. Contrairement aux végans qui doive obligatoirement se complémenter, les végétariens qui consomment des œufs et les produits laitiers ne sont pas en carence.
La vitamine D3 ou cholécalciférol rempli des fonctions importantes dans le corps. En particulier elle maintient l’équilibre phosphocalcique en favorisant l’absorption intestinale du calcium et du phosphore et en promouvant la minéralisation osseuse. De plus, elle joue un rôle extrêmement important dans la lutte contre les infections. 90 % de la vitamine D est fabriquée par notre organisme au niveau de la peau sous l’action du soleil, l’alimentation apporte le reste, et en hiver, une complémentation peut-être nécessaire. Elle ne doit donc pas venir exclusivement de l’alimentation.
80 % de la population est carencé en vitamine D et cette carence peut avoir des conséquences graves : ostéoporose et fractures à répétition chez les personnes âgées, maladies du cœur, dépression, perte de muscle et affaiblissement général surtout chez les personnes âgées.
Dans l’hémisphère nord, il est donc important entre octobre et avril de se supplémenter en vitamine D afin d’optimiser son apport. Quant aux végans, ils devront obligatoirement se supplémenté toute l’année. Pour répondre à leurs besoins, des laboratoires ont réussi à développer de la vitamine D3 à partir du lichen. Même si ce produit a été réalisé sans maltraitance animale, rien ne garantit qu’il n’ait pas été obtenu en utilisant des polluants chimiques.
Dans l’alimentation, la vitamine D3 vient essentiellement de sources animales comme les poissons gras, huile de foie de morue, et le jaune d’œuf.
Le DHA : acide docosa-hexaénoïque qui appartient à la famille des omégas 3. Le corps, n’étant pas capable de produire cet acide gras, il est primordial de lui en apporter en quantité suffisante par le biais de l’alimentation. Le DHA à un rôle membranaire, c’est-à-dire qu’il permet les échanges entre le milieu extracellulaire et le milieu intracellulaire, il a donc une importance au niveau du cerveau, du cœur, de la rétine, mais également dans toutes les cellules du corps humain. Il est reconnu pour ses bienfaits niveau du cerveau dans lequel il est présent en grande quantité. Il permet son bon fonctionnement, grâce à son rôle sur la structure des membranes biologiques. Il intervient aussi au niveau de la rétine, qui fait parti intégrante du système nerveux, dans lequel de grandes quantités de DHA sont présentes.
Le DHA est présent dans le poisson et notamment les poissons gras tels que le saumon, le maquereau, le hareng, la sardine ou encore le thon, le bar ou la truite.
Les noix de Grenoble, les graines de lin, les graines de chia sont riches en ALA (acide alpha linolénique), un autre acide gras oméga 3 qui est transformé en DHA par une cascade de réactions biochimiques. Cependant, la conversion est insuffisante pour garantir de bons apports car certaines personnes ont une synthèse de l’enzyme delta 6 désaturase perturbé ce qui empêche la transformation des ALA en DHA.
De toute évidence, les végétariens et les végétaliens ont des niveaux de DHA nettement inférieur à ceux des personnes omnivores.
Le fer héminique nommée ainsi car il se lie à une protéine, nommée l’hème. On en trouve en abondance dans la viande rouge et il est nettement mieux absorbé par l’organisme que le fer non héminique que l’on trouve dans les plantes. De plus, en présence de fer issu de la viande rouge, le corps absorbe bien le fer issu des plantes. C’est pour ces raisons que les carences en fer sont plus répandues chez les végétariens.
La carnosine est un peptide résultant de la digestion des viandes. On la trouve particulièrement concentrée dans les tissus musculaires et cérébraux. C’est également un antioxydant. De nombreuses études ont montré qu’un bon niveau de carnosine peut accroître les performances et réduire la fatigue musculaire.
Notre organisme est capable d’en produire à partir de 2 acides aminés : l’histidine et la bêta-alanine. Mais vous devrez manger de la viande et du poisson pour restaurer de nouveau vos niveaux de bêta-alanine.
Il semble donc évident que manger végétarien ou végétaliens, qui semblent a priori un choix de régime alimentaire sain, représente un certain danger sans une connaissance accrue de la micronutrition.
Il existe également d’autres nutriments que les plantes ne peuvent pas vous apporter. Il est donc nécessaire que vous vous assuriez que votre organisme reçoit tous les nutriments dont il a besoin pour un fonctionnement optimal.