En cette période de confinement, garder un rythme de vie est particulièrement important, et plus important encore continuer de se coucher et de se lever aux mêmes heures qu’avant cette période difficile. En effet, un sommeil réparateur reste primordial afin que l’organisme puisse se reposer et reconstituer ses réserves énergétiques.
Une méta-analyse parue en août 2016 (Sleep Medecine) a compilé 153 études comprenant plus de 5 millions de personnes a démontré que le manque de sommeil est précurseur du diabète de type 2, de l’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de l’obésité. Le manque de sommeil est une cause importante de mortalité.
Cette période de confinement est donc propice au dérèglement du cycle naturel du sommeil et donc propice à l’apparition de pathologies suivantes :
- le surpoids : une analyse montre que le manque de sommeil conduit à manger 385 kcal de plus sans varier sa dépense énergétique avec une augmentation d’aliments gras et une diminution d’apport de protéines.
- Le diabète : le manque de sommeil conduit à une diminution de la sensibilité à l’insuline et à une augmentation de plus de 37 % à développer un diabète de type 2.
- Les maladies cardiovasculaires : le fait de moins dormir induits différents type d’effets biologiques et biochimiques comme une augmentation du stress oxydatif, une altération de la réponse inflammatoire, deux mécanismes mis en jeu dans les maladies cardiovasculaires. De plus le manque de sommeil chronique est associé aux maladies coronariennes, à l’hypertension et à l’arythmie cardiaque.
- Les troubles de l’humeur : de nombreuses études ont montré un lien fort entre le manque de sommeil et la dépression. En règle générale, les personnes dépressives ont tendance à dormir plus longtemps, en privant ces personnes de sommeil, on peut améliorer leurs symptômes dépressifs. Mais le manque de sommeil augmentent les troubles de l’humeur et donc provoque les symptômes dépressifs. Donc l’équilibre entre sommeil et dépression reste difficile à trouver. Il est cependant prouvé que le manque de sommeil aggrave les symptômes d’une dépression et l’insomnie se retrouve régulièrement parmi les tous premiers symptômes.
- Les problèmes digestifs : un mauvais sommeil conduit à une augmentation des troubles digestifs par la production de molécules inflammatoires, et conduisent très souvent à des reflux gastroœsophagien, de l’hyperperméabilité intestinale, une stéatose hépatique non-alcoolique etc…
Il est donc important, pendant cette période de confinement, pour se sentir en forme, éviter les accidents, et pour toutes les raisons de santé que je viens d’évoquer, de mieux dormir, d’avoir un sommeil de qualité, idéalement un sommeil compris entre 7h et 9h.