LES NUTRIMENTS ESSENTIELS POUR LE SOUTIEN DU SYSTEME IMMUNITAIRE
Il est important de renforcer notre système immunitaire. Le système immunitaire est un système de défense hypersophistiqué qui permet de nous protéger de la multitude de microorganismes qui tentent de pénétrer nos différentes barrières. Un certain nombre de nutriments sont indispensables à une réponse immunitaire adaptée.
Ce sont les globules blancs qui jouent le rôle de défense naturelle. Fabriqués par la moelle osseuse, on les retrouve principalement dans le sang, la lymphe, les organes lymphoïdes ou encore dans certains tissus conjonctifs. Nous possédons deux types de barrières immunitaires : l’immunité innée et l’immunité acquise.
L’immunité innée ou réponse non spécifique est assurée par les macrophages et les granulocytes qui réaliseront la phagocytose. Ces globules blancs sont non spécifiques et sont la première réponse rapide de l’organisme face à toutes agressions extérieures.
L’immunité acquise ou réponse spécifique met en scène les lymphocytes. Ces globules blancs représentent la deuxième réponse de l’organisme. Les lymphocytes T et B, bien que plus lente que l’immunité innée, vont reconnaître l’agresseur et se spécialiser dans sa destruction. Les lymphocytes B vont produire des anticorps alors que les lymphocytes T utilisent une action cytotoxique pour éliminer un intrus.
La L-Glutamine : c’est un nutriment particulièrement important pour les cellules devant se diviser rapidement et constitue dès lors la source énergétique principale des lymphocytes lors de la réponse immunitaire.
Les β- Glucanes : Leurs propriétés immunostimulantes du bêta – (1,3 / 1,6) – glucane, extrait de levure ont fait l’objet de nombreuses publications scientifiques. En se liant à son récepteur, le bêta glucane active les macrophages et, à travers eux, toute la cascade immunitaire incluant, l’activation de la phagocytose des microorganismes pathogènes responsables du développement des infections, en augmentant la production des cellules NK et en activant les lymphocytes T et B.
Le sélénium : c’est un micronutriment qui joue un rôle important dans de nombreux mécanismes physiologiques notamment dans le fonctionnement à la fois de l’immunité innée et adaptative. Il soutient l’activité des cellules NK, active les macrophages et la phagocytose, participe à la prolifération des lymphocytes T.
La quercétine : elle participe au soutien de la barrière intestinale au niveau des complexes jonctionnels serrés de l’épithélium intestinal qui est notre première ligne de défense du système immunitaire. Elle a également un effet antiviral en prévenant de l’entrée du virus dans la cellule, et elle inhibe la réplication virale.
Les EGCG de thé vert : l’épigallocatéchine gallate du thé vert a des propriétés similaires à la quercétine : antiviral, immunomodulatrice et anti-inflammatoire.
La NAC (N-Acétyl-Cystéine) qui est le précurseur du glutathion, l’un des antioxydants les plus puissants de notre organisme. Il existe de nombreuses études sur le rôle du glutathion dans l’immunité sur son importance dans la réponse aux infections.
Et la vitamine C dans tout ca ?
La vitamine C qui restaure les mécanismes de défenses immunitaires et module favorablement les processus cellulaires pathologiques induits par les virus. C’est un micronutriment essentiel, avec des fonctions pléiotropes liées à sa capacité à donner des électrons. C’est un antioxydant puissant et un cofacteur pour une famille d’enzymes biosynthétiques et régulatrices de gènes. La vitamine C contribue à la défense immunitaire en soutenant diverses fonctions cellulaires du système immunitaire inné et adaptatif. La vitamine C, comme la quercétine soutient la fonction de la barrière intestinale contre les agents pathogènes et favorise l’activité de piégeage des oxydants de la peau, protégeant ainsi potentiellement contre le stress oxydatif environnemental. La vitamine C s’accumule dans les cellules phagocytaires, telles que les neutrophiles, et peut améliorer la chimiotaxie, la phagocytose, la génération d’espèces réactives de l’oxygène et finalement la destruction microbienne. Elle est également nécessaire pour l’apoptose et l’élimination des neutrophiles épuisés des sites d’infection par les macrophages en diminuant essentiellement les lésions tissulaires potentielles.
Une carence en vitamine C entraîne une altération de l’immunité et une plus grande sensibilité aux infections. A leur tour, les infections ont un impact significatif sur les niveaux de vitamine C en raison de l’inflammation accrue et des besoins métaboliques. Des études ont montré qu’une supplémentation semble pouvoir à la fois prévenir et traiter les infections respiratoires.
Zoom sur le zinc
Le zinc est un oligo-élément essentiel qui est crucial pour la croissance, le développement et le maintien de la fonction immunitaire. La carence en zinc est étonnamment courante, affectant jusqu’à ¼ de la population des pays en développement, mais affectant également des populations distinctes dans le monde développé en raison des facteurs liés au mode vie, à l’âge et à la maladie. Par conséquent, le statut en zinc est un facteur critique qui peut influencer l’immunité antivirale.
De nombreuses études ont démontré une activité antivirale du zinc contre une variété de virus. De plus, le zinc est utilisé de façon thérapeutique contre le virus de l’herpès simplex et le rhume. Le zinc est donc essentiel au bon fonctionnement du système immunitaire. Il est tout particulièrement impliqué dans la régulation des voies de signalisation intracellulaire dans les cellules immunitaires innées et adaptatives. Par conséquent, les avantages de la supplémentation en zinc pour un système immunitaire défaillant deviennent évidents. En effet, la carence en zinc affecte les cellules immunitaires, entraînant une altération de la défense de l’hôte, et un risque accru d’inflammation. De plus, une homéostasie du zinc perturbée affecte les cellules du système immunitaire inné et adaptatif, entraînant une formation, une activation et une maturation altérée des lymphocytes. Ce qui a pour conséquence de perturber la communication cellulaire via les cytokines et donc d’obtenir une défense innée affaiblie de l’hôte via la phagocytose et l’éclatement oxydatif.
N’oublions pas la vitamine D
La vitamine est en réalité une hormone stéroïde, elle fait partie des vitamines liposolubles. Elle est synthétisée naturellement par notre organisme grâce au soleil, sous l’action des rayons UVB. La vitamine D est peu présente dans notre alimentation, on la retrouve principalement dans les poissons gras, le jaune d’œuf, le fromage ou encore certains champignons.
Sans vitamine D, il a été démontré que le système immunitaire ne peut démarrer et est donc inefficace. En effet, les lymphocytes T, qui sont chargés de tuer les virus et les bactéries, doivent d’abord trouver de la vitamine D en circulation pour activer leur processus de défense. Elle va jouer aussi un rôle dans l’immunité innée en stimulant les défenses naturelles.
La vitamine D existe naturellement sous deux forme : la vitamine D2 ou ergocalciférol, issue exclusivement des végétaux, et la vitamine D3 ou cholécalciférol, issue de produits animaux. La vitamine D3 est la forme présente naturellement dans notre organisme, et elle est la forme la plus biodisponible et la plus assimilable.
Il est donc primordial d'avoir une alimentation variée, avec une part belle pour les végétaux.
Alors, si vous vous sentez fatigué, apathique, stressé, n'hésitez pas à prendre rendez-vous.